Syllogomanie

Aussi appelée thésaurisation pathologique, il est reconnu comme maladie mentale dans la dernière édition du Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux (DSM 5), reconnu comme la référence mondiale en matière de maladies psychiatriques. Il n’est pas clair s’il s’agit d’une trouble à part entière ou d’une forme de trouble obsessionnel compulsif.

Très proche du syndrome de Diogène, il s’agit d’une accumulation compulsive qui  s’en distincte par le fait qu’il n’entraîne pas nécessairement une auto-négligence.

Les critères pour savoir si on souffre de syllogomanie ou accumulation compulsive

Nettoyage syllogomanie

Afin que le diagnostic soit posé, plusieurs critères cumulatifs doivent être rencontrés :

  1. Difficulté persistante à se défaire ou à se séparer de différents types d’objets, quelle que soit leur valeur réelle. Il s’agit d’un problème de longue date, qui n’est pas temporaire. Les motifs invoqués par la personne souffrant de syllogomanie sont généralement que l’objet serait utile ou qu’il aurait une valeur esthétique ou sentimentale.
  2. Cela est dû à un besoin perçu de sauvegarder les objets pour éviter de se retrouver en détresse en s’en séparant. Les personnes peuvent se sentir responsable de leur bien, parfois il s’agit juste de la crainte de perdre une information importante ou un souvenir. Les objets généralement accumulés sont : des journaux, des magazines, des vêtements, des sacs, des livres, des papiers mais, cette liste peut être complétées par toutes sortes d’objets variés. Il est à noter que beaucoup de personnes ont tendance à conserver ce type d’objets, le tout c’est de savoir un jour s’en séparer si cela affecte notre vie. La sauvegarde de ces biens doit être volontaire, sinon on se retrouve dans un autre type de pathologie ou l’accumulation n’est pas active mais juste passive ou encore que le fait d’éliminer ces objets ne provoque aucun mal-être.
  3. La difficulté à se séparer des biens résulte de l’accumulation d’objet qui encombrent et remplissent les zones de vie actives et empêche d’utiliser pleinement ces zones. Si les zones de vie sont nettoyées et rangée, ce n’est que par les interventions de tiers (par exemple, membres de la famille, nettoyeurs, autorités). La cuisine devient inutilisable, ou il n’est plus possible de s’assoir dans un fauteuil ou de simplement dormir dans le lit car il est trop encombré. Ce sontles lieux de vie de la maison qui sont ciblés et non les lieux de rangements habituels comme le grenier ou les caves. Evidemment une fois le trouble bien installé, ce sont tous les espaces libres qui peuvent se voir encombrés pour finalement ne plus en laisser. Les pièces de vie peuvent être désencombrées grâce aux proches qui « font le vide », souvent à l’aide d’une entreprise de nettoyage. Nous sommes là pour vous aider à surmonter cette tâche souvent chargée émotionnellement. Cela doit être fait en parallèle d’ un suivi sur le plan psychologique, l’un ne va pas sans l’autre. Contactez-nous pour obtenir un devis gratuit.
  4. L’accumulation compulsive entraîne une détresse ou un changement significatif dans les relations sociales, professionnelles ou interfère dans d’autres domaines importants de fonctionnement (y compris le maintien d’un environnement sûr pour soi-même et pour les autres). Il ne s’agit pas d’un comportement de collecte normale ou l’on conserve une série de choses pour leur valeur intrinsèque. Ce type de collecte ne provoque pas de mal-être et n’ont pas d’impact sur les relations sociales, sur le milieu professionnel ou dans d’autres sphères de la vie. Bien évidemment, le fait de conserver des objets de manière normale n’entraîne pas un risque sécuritaire pour l’environnement de la personne ou pour les autres.
  5. L’accumulation n’est pas attribuable à une autre cause (par exemple, une lésion cérébrale, une maladie cérébrale-vasculaire, le syndrome de Prader-Willi). Dans ces cas-là, il arrive que les personnes puissent accumuler beaucoup de biens mais, elles peuvent aussi s’en détacher tout aussi facilement. C’est au médecin d’effectuer un diagnostic pour comprendre les tenants et aboutissants.
  6. L’accumulation n’est pas mieux expliquée par les symptômes d’un autre trouble mental (par exemple, troubles obsessionnels compulsifs, troubles dépressifs majeurs, schizophrénie ou autre psychose, déficit cognitif majeur, troubles de type autistique). Dans les maladies psychotiques, il peut arriver que les délires poussent à accumuler des objets. En cas de dépression majeur, la personne peut, de manière momentanée, ne plus prendre soin de son intérieur et se laisser-aller. Dans 50% des cas de trouble d’accumulation, il arrive que la personne atteinte sombre également dans une dépression majeure. Il est à noter que le trouble de l’accumulation peut être diagnostiqué aussi parallèlement à un trouble obsessionnel compulsif (TOC) et ce dans 20% des situations. Dans ce cas, les objets accumulés peuvent être beaucoup plus atypiques comme des ordures, de l’urine, des cheveux, etc.

Certains autres signes peuvent être liés à ce trouble comme une grande difficulté à prendre des décisions, du perfectionnisme, faire preuve d’évitement, une tendance à la procrastination, une désorganisation caractérisée et parfois il s’agit de personne qui se laisse distraire très facilement.

Le diagnostic peut préciser les éléments suivants :

syllogomanie héréditaire

  • Si la difficulté à jeter les objets s’accompagne d’une acquisition excessive d’éléments qui ne sont pas nécessaire ou pour lesquels il n’y a pas d’espace disponible. Il s’agit de 80 à 90% des personnes souffrant de ce trouble. La plupart du temps cette accumulation provient d’achat compulsif ou d’acquisition d’objets gratuits tels que des dépliants, journaux, objets à donner, etc. Souvent les personnes ne peuvent s’empêcher d’acheter des objets.
  • Si la personne est consciente ou non de son problème : soit l’individu reconnaît que les croyances et les comportements liés à l’accumulation (liés à la difficulté à jeter des objets, à l’encombrement ou à une acquisition excessive) sont problématiques. Soit, il est en grande partie convaincu que les croyances et les comportements liés à l’accumulation ne sont pas problématiques malgré les preuves du contraire.

Quand voit-on qu’il y a un trouble ?

Souvent, la personne malade ne s’en rends pas compte, c’est l’entourage qui va constater qu’il y a quelque chose d’anormal qui se passe. Lorsque les proches vont tenter de faire le tri ou de jeter des biens accumulés par la personne atteinte de syllogomanie, celle-ci va éprouver une grande détresse qui peut se traduire par un repli sur soi, ou une certaine agressivité. Nous pouvons vous aider à vider une maison pas à diagnostiquer un malade. Pour toutes vos questions médicales, rendez-vous auprès de votre médecin de famille qui sera au mieux vous conseiller.

Accumule-t-on que des objets ?

Non, parfois c’est l’accumulation d’animaux qui peut devenir problématique. A partir du moment où on n’arrive plus à s’en occuper, à les nourrir, les soigner convenablement et que leur santé se détériore, on peut être face à un trouble d’accumulation compulsif. Souvent l’accumulation d’animaux se couple avec l’accumulation d’objets inanimés. Le problème majeur de l’accumulation d’animaux est les conditions d’insalubrités dans lesquelles la personne vit. Il est impératif de procéder au nettoyage et à la désinfection complète de l’habitation de la personne.

Qui est le plus sujet à ce type de trouble ?

syllogo-traitement

Les études ont mis en évidence que les symptômes de ce trouble affectent trois fois plus les personnes âgées de plus de 55 ans que les jeunes adultes. La gravité du trouble augmente de manière significative d’année en année. Souvent le trouble devient chronique, peu de cas de régression n’ont été observé. Chez les enfants atteints, le trouble est moins visible car souvent les parents interviennent au fur et à mesure pour éliminer les biens accumulés.

L’indécision est une caractéristique souvent présente chez les personnes atteintes. Une période stressante ou traumatique précède souvent le début du trouble.

Il n’est pas rare de voir dans les proches du malade des personnes qui ont aussi une tendance à l’accumulation. La génétique aurait donc aussi un peu son rôle à jouer dans la syllogomanie et son côté héréditaire.

Les troubles d’accumulation touchent aussi bien les femmes que les hommes. Cependant les femmes ont une tendance à accumuler plus et à être plus enclin à l’achat compulsif.

Pourquoi intervenir ?

L’impact sur la vie de la personne souffrant peut être très important. Les tâches quotidiennes deviennent compliquées comme le nettoyage, la cuisine ou même l’hygiène corporelle. En cas de dégâts dans l’habitation, les réparations deviennent compliquées car les pièces sont peu accessibles. Les conséquences peuvent être des coupures d’électricité ou d’eau. A l’extrême, les risques en matière d’incendie peuvent être augmentés. On note une augmentation du risque de chute, et de risques sanitaires avec l’âge.

Ce trouble a souvent un impact sur la vie sociale et professionnelle du malade. L’état de l’habitation lorsque celui-ci est loué, conduit souvent le propriétaire à entamer des procédures d’expulsion.

Il est donc indispensable d’agir pour le bien de la personne et de son entourage.

Il est rare que la personne aille consulter d’elle-même. Souvent elle le fera si elle souffre d’un autre trouble en parallèle. S’il l’on aborde pas le sujet, il peut arriver au médecin de famille de ne pas s’en apercevoir. C’est donc à l’entourage de tirer la sonnette d’alarme.

Comment intervenir chez une personne souffrant de Syllogomanie ?

Bien souvent, deux troubles du comportement sont confondus dans notre esprit, dès lors que l’on pose la question à des personnes à ce sujet. Ces deux troubles ne sont autre que le syndrome de Diogène et la syllogomanie. Ces deux troubles du comportement nécessitent, dans le domicile des personnes affectées, un nettoyage en profondeur pour parvenir à nettoyer et réparer tous les dégâts commis.

Un risque sanitaire accru

Les risques pour sa santé sont à prendre sérieusement en compte. Les conditions de vie des personnes affectées peuvent même être si nuisibles qu’elles peuvent entraîner la mort. Ceci explique pourquoi il se peut que l’on intervienne pour un nettoyage après décès en Belgique et que l’on constate que la personne décédée souffrait d’un trouble du comportement.

C’est véritablement le manque d’hygiène qui favorise le développement d’organismes pathogènes (bactéries, moisissures, champignons, germes …),  organismes qui peuvent causer des allergies voire des intoxications. Avec le manque d’hygiène, se forme en parallèle, une arrivée massive d’animaux nuisibles comme les rats et les souris. Lorsque ces animaux meurent dans le logement, ils peuvent causer de plus grands dangers encore.

Un protocole qui a fait ses preuves dans le nettoyage après syllogomanie

C’est l’un des nettoyages les plus compliqués et fastidieux. Il est prévu de l’effectuer en 4 étapes ; chacune de ces 4 étapes a son importance par rapport aux autres.

Phase de tri, débarras des objets encombrants et inutiles, remise en état du logement, désinfection et nettoyage en profondeur.

C’est une de nos spécialisations, grâce à nos compétences, nous obtenons un résultat efficace et arrivons à remettre en bon état avec un bon nettoyage en profondeur.

Les quatre étapes à réaliser dans le cadre du nettoyage d’un logement dégradé et insalubre à la suite des dégradations et accumulations faites par une personne touchée par le syndrome de Diogène ou par la syllogomanie sont les suivantes :

  1. La phase de tri : Trier les papiers officiels ou importants et les séparer des déchets et ordures. C’est une phase importante et qui peut prendre du temps. La personne souffrante a donc entassé des détritus et des objets inutiles sur des papiers officiels.
  2. Le débarras des objets encombrants et inutiles : Travail qui va varier selon le volume de déchets. Combien de temps la personne souffrante a pu accumuler des objets tout aussi quelconques les uns des autres. En fonction de la quantité, il faudra utiliser un camion benne pour jeter l’ensemble des objets inutiles. Nous vous aiderons à obtenir les autorisations nécessaires auprès de la commune concernant : le parking et le lift.
  3. La remise en état du logement : Après avoir vidé le logement, nous utiliserons un outillage adapté, composé de : mono-brosse, injecteur-extracteur, aspirateur à eau afin de pouvoir nettoyer l’ensemble des pièces en profondeur.
  4. La désinfection et le nettoyage du logement :Dernière partie avant la réappropriation du logement. Nous utiliserons des produits biocides appartenant au circuit restreint (soumis à une autorisation et délivrés uniquement aux professionnels du secteur : en savoir plus sur le circuit restreint) afin de désinfecter l’ensemble du logement.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à prendre contact avec notre entreprise qui, dans les meilleurs délais, vous fournira toutes les informations nécessaires et les renseignements dont vous avez besoin.